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Les nouvelles pratiques des jardiniers

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Les nouvelles pratiques des jardiniers

Conscients du défi que représente le changement climatique, de nombreux jardiniers et paysagistes ont fait évoluer leurs pratiques depuis plusieurs années, afin de mettre en œuvre une gestion plus durable des jardins. Preuve en est que cette année, les Rendez-vous aux jardins 2022  avaient pour thème « Les jardins face au changement climatique ». Alors quelles sont ces pratiques, et pouvons-nous nous en inspirer ?

  1. Les « jardins secs »

    Loin d’être rocailleux et ternes, ces types de jardins peuvent offrir une végétation variée et même luxuriante à certaines périodes de l’année.
    Ces végétaux économes en eau existent depuis longtemps, même en France, comme le thym, la lavande, le romarin, les oliviers, les pins parasol ou les succulentes.
    En France, la plupart des jardins secs  mêlent habilement des espèces locales et des espèces d’origine plus lointaine, mais avec un environnement similaire (cactus, palmiers, yuccas…). Le rôle des conservatoires botaniques est ici fondamental : l’acclimatation d’espèces lointaines y est testée, avant de pouvoir recommander leur utilisation en France.
    Cerise sur le gâteau : un jardin sec demande également moins d’entretien. Peu de désherbage, peu de tailles, et un arrosage léger au départ, puis inutile dès que les plantes sont bien enracinées.

  2. Le paillage

    Pour tous les types de jardins, le paillage présente un triple avantage. Non seulement, il permet de retenir l’humidité et donc de limiter l’arrosage, mais il améliore aussi la qualité de la terre. En effet, il favorise le développement des lombrics et de petits insectes qui jouent un rôle essentiel dans le drainage et l’aération des sols.
    Enfin, le paillage limite également la pousse des mauvaises herbes : une pratique à adopter de toute urgence par tous !
    Le paillis s’utilise en couche épaisse et peut être composé d’écorces, de paillettes de lin ou de chanvre, de feuilles mortes ou de plantes « tapissantes ».

  3. Des espèces locales

    Choisir des végétaux indigènes, c’est-à-dire naturellement présents dans l’écosystème, est également un puissant facteur de prévention. Comme ils sont génétiquement adaptés à leur environnement (sol, climat, ravageurs…), ils sont plus résilients, moins sensibles aux agressions.
    Et pour aider ces végétaux à lutter contre les ravageurs, certains jardiniers n’hésitent pas à travailler avec des auxiliaires de cultures (introduction de coccinelles, par exemple, qui peuvent dévorer une centaine de pucerons chaque jour) ou des phéromones, pouvant réduire le nombre de larves sur certaines espèces sensibles.

    Des pratiques plus anciennes, et oubliées à l’ère du « tout-pesticide », reviennent sur le devant de la scène, grâce aux bénéfices qu’elles engendrent avec peu de moyens. Il s’agit par exemple de créer des hauteurs différentes dans les plantations, ou d’utiliser du compost, du purin d’ortie ou de la consoude. Autant de solutions inspirantes pour tous les jardiniers, professionnels ou amateurs.