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Des bateaux de croisières toujours plus grands pour toujours plus de pollution

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L'industrie des croisières continue de susciter l'indignation en raison de son impact environnemental grandissant. Les nouveaux bateaux, de plus en plus grands, produisent des niveaux de pollution importants.

Parmi les derniers exemples, on retrouve :

Icon of the Seas de Royal Caribbean : prévu pour 2024, ce navire aura une capacité de 7 600 passagers, en faisant le plus grand jamais construit. Avec un poids de 250 800 tonnes, son impact écologique sera majeur.

MSC World Europa : lancé en 2022, ce paquebot de 333 mètres de long peut accueillir 6 700 passagers. Bien que fonctionnant partiellement au gaz naturel liquéfié (GNL), ses émissions restent significatives.

Norwegian Viva : construit en 2023, il embarque plus de 3 200 passagers et utilise des technologies plus vertes, mais il génère toujours une quantité importante de déchets.

  1. Une pollution multiple

    En moyenne, un bateau de croisière émet 60 000 tonnes de CO2 par an, soit autant que 12 000 voitures. De plus, ils rejettent des particules fines, du soufre et de l’oxyde d’azote dans l’atmosphère, provoquant des problèmes respiratoires dans les villes portuaires.

    Le phénomène de sur-tourisme aggrave la situation. À Venise, par exemple, l’afflux massif de croisiéristes (jusqu’à 30 000 par jour) endommage les écosystèmes locaux et submerge les infrastructures.

    En plus de l’impact sur l’air, les croisières rejettent des eaux usées directement dans les océans. Selon l’ONG Transport & Environment, un navire génère 210 000 litres d'eaux usées chaque semaine.

    Face à ces constats, des villes comme Marseille ont commencé à réagir, notamment en interdisant l'accès de certains ports à ces géants des mers. La prise de conscience s’accroît, mais les efforts restent encore insuffisants.

  2. Un impact écologique alarmant

    La construction de ces géants utilise d’énormes quantités de matériaux et d'énergie, ce qui génère une empreinte carbone significative. Par exemple, le chantier de construction d'un navire de croisière peut produire plusieurs milliers de tonnes de CO2 avant même son premier voyage.

    Exemples de sur-tourisme provoqués

    Barcelone : accueille plus de 2,7 millions de passagers par an, entraînant une pollution de l'air équivalente à 560 000 voitures.

    Santorin : une petite île grecque qui reçoit jusqu'à 10 000 croisiéristes par jour, mettant à rude épreuve les infrastructures locales.

    Les efforts de développement de technologies plus vertes restent timides par rapport à l’impact écologique et social de ces navires. Les grandes compagnies de croisières poursuivent la construction de ces monstres des mers, malgré les nombreuses mises en garde des experts et des activistes.