La voiture électrique est écolo à certaines conditions.
En parallèle des débats politiques, les repas de famille sont désormais souvent le théâtre de discussions houleuses sur le sujet de la voiture électrique. Pas simple de démontrer que la voiture électrique reste plus écologique que la voiture à essence. Chacun y allant de son avis, évoquant ses propres usages. Si vous rajoutez à cela un manque d’informations facilement accessibles pour le grand public vous aurez une discussion qui tourne en rond, chacun restant flanqué sur ses positions.
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Des consignes et un avis très éclairant de l’Ademe :
Voilà de quoi vous aider avec un avis diffusé par l’ADEME (Agence de la transition écologique) et destiné à éclaircir quelques points clés de façon très simple et facile à partager.
C’est historique mais la donne vient pourtant de changer : en septembre 2022 ce sont 22 481 voitures électriques qui ont été immatriculées en France, contre 20 136 voitures diesel.
Mais l’Ademe précise que dans ce chiffre se trouvent aussi les gros SUV électriques qui ne font pas mieux que le diesel en termes d’impact environnemental en dessous de 100.000 kms
« Sur l’ensemble de la durée de vie, une voiture électrique roulant en France a un impact carbone deux à trois fois inférieur à celui d’un modèle similaire thermique, à condition que sa batterie soit de capacité raisonnable »
C’est le point clé de l’avis diffusé : la voiture électrique est écologique si elle est petite, intégrant une batterie de moins de 60KwH et ayant une autonomie de 400 à 450 kms.
Le principe du raisonnement de l’Ademe est simple : toutes les voitures électriques construites cumulent une dette carbone au moment de la fabrication. Cette dette carbone est encore à ce jour 2 à 3 fois supérieur à celle d’un moteur thermique.
C’est donc sur le nombre de kilomètres parcourus avec la voiture que l’on efface la dette petit à petit puisque nous n’achetons plus d’essence. Pour une citadine légère type 208 le bilan redevient positif au bout de 15.000 kms. C’est donc très rapide.
En comparaison il faudra rouler beaucoup plus avec un gros SUV très lourd et attendre les 100.000 kms pour équilibrer le bilan carbone. Il faut donc privilégier les petites citadines pour des déplacements et il n’y a pas de débat à avoir sur le sujet du bilan c’est extrêmement positif pour la planète et pour votre portefeuille.
Car l’ADEME ajoute que même avec l’augmentation du coût de l’électricité le passage à l’électrique reste intéressant. Le coût complet sur la durée de vie d’un véhicule rechargé à domicile avec une batterie de 60KW est déjà aujourd’hui inférieur à celui d’un véhicule thermique. Mais le calcul ne fonctionne pas pour les hybrides rechargeables ou les gros SUV électriques.
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Le rechargement tranquille
Concernant la recharge de son véhicule, il faut changer nos habitudes et prévoir des temps de recharge plus longs en comparaison aux 5 minutes pour faire son plein d’essence actuellement. Pour les déplacements plus importants, il faut bien s’arrêter à une borne. Même en considérant que le retard en la matière sera bientôt comblé avec des bornes sur l’ensemble du réseau routier, il faudra tout de même revoir un peu ses habitudes.
Une borne de recharge rapide sollicite le réseau de manière très puissante. C’est l’équivalent de 1.500 foyers en simultanés. Mauvais pour le réseau et pour le porte -monnaie jusqu'à trois fois plus cher qu’une recharge à la maison. L’idéal étant de recharger chez soi et de prendre son temps.
Pour l’ADEME, il faut renforcer les dispositifs de recharge de faible et moyenne puissance sur tout le territoire notamment avec le développement des ombrières, ces parkings couverts de panneaux photovoltaïques sous lesquels on peut recharger sa voiture.
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Le débat est clos
Malgré le bilan négatif lors de la construction, s’équiper d’une citadine électrique semble donc être le meilleur choix actuellement. En complément, nous restons convaincus chez GLASSEO que le kilomètre le plus écologique est celui que nous ne ferons pas en voiture. Nous pensons qu’en parallèle du modèle de véhicule idéal, c’est surtout la mobilité et nos comportements que nous devons faire évoluer.
Démultiplier les moyens de transports en commun dans nos campagnes. Favoriser le développement du vélo ou des transports autonomes dans nos villes. Rapprocher les économies circulaires pour éviter les déplacements inutiles. Se poser les bonnes questions sur la place de l’automobile dans nos déplacements.
Après la politique et l’électrique, la mobilité et ses enjeux feront surement bientôt partie de nos repas de famille.