Nos merveilleuses abeilles menacées
Impressionnantes par leur intelligence collective et leur capacité de travail, les abeilles nous ravissent aussi en produisant du miel. Malheureusement, elles sont désormais en voie de disparition et les activités humaines n’y sont pas étrangères… Alors pouvons-nous agir pour endiguer cette disparition ?
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Un rôle fondamental
Les abeilles sont un maillon essentiel de notre écosystème. Pour produire le miel, elles butinent les fleurs afin d’y prélever du sucre. Ce faisant, elles emportent du pollen de fleur en fleur, permettant ainsi la reproduction de nombreuses plantes : pas moins de 80 % des espèces végétales ! On comprend bien que la raréfaction des pollinisateurs a des répercussions sur quasiment l’ensemble des êtres vivants sur la Terre. En ce qui concerne plus précisément les êtres humains, 75 % des cultures dépendent de l'action des insectes pollinisateurs : la plupart des cultures fruitières, légumières, oléagineuses, protéagineuses ainsi que celles des fruits à coques, des épices, du café et du cacao.
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En voie de disparition
Le WWF (World Wildlife Fund) alerte : 30 % des colonies d’abeilles disparaissent chaque année en France, à l’instar de la diversité et de la population d’insectes .
Les causes de cette disparition massive sont l’agriculture intensive, l’utilisation de pesticides (les néonicotinoïdes), la prédation par certaines espèces invasives comme le frelon asiatique et le réchauffement climatique. -
Comment agir ?
Au quotidien, nous pouvons avoir un impact positif en limitant certains de ces facteurs. D’abord en privilégiant la consommation de fruits et légumes produits par un agriculteur utilisant de méthodes écologiques, et de préférence bio. Pour les amateurs de miel, on privilégie le miel local.
Si on a la chance de bénéficier d’un jardin, ou même d’un balcon, on peut y installer des plantes mellifères. Il s’agit de végétaux dont les fleurs produisent une quantité significative de nectar et de pollen de bonne qualité et accessible aux abeilles. Le choix est très vaste en arbres (tilleul, sureau noir, châtaignier… et tous les arbres fruitiers), arbustes (aubépine, prunelier, cornouiller sanguin…), vivaces (lavande, bruyère, aster, sauge, sedum…), grimpantes (chèvrefeuille, clématite, lierre, vigne vierge…), ainsi que les annuelles et bisannuelles (coquelicots, bleuets, cosmos, tournesols…).
Au jardin, quelques gestes sont également bénéfiques pour la biodiversité en général. On peut laisser volontairement une petite zone « sans intervention », en laissant la flore spontanée locale s’y développer, créant ainsi un espace refuge. L’installation d’un petit hôtel à insectes facilitera leur survie pendant l’hiver (et ravira tous ceux qui ont un potager, car ceux-ci sont conçus pour héberger les insectes auxiliaires de jardin uniquement). On peut aussi s’autoriser à espacer les tontes de pelouse. Le nombre de pollinisateurs est en effet directement proportionnel au temps laissé entre deux tontes. Bien entendu, l’utilisation de pesticides au verger est fortement déconseillée.
Et pour ceux qui veulent en faire davantage, il est possible de parrainer une ruche pour sauver les abeilles avec le réseau Un toit pour les abeilles .