Portrait de la plus influente femme protectrice des océans
Sylvia Earle est une protectrice des océans qui œuvre depuis plus de 50 ans. Docteure en biologie marine et océanographe d’exception, elle est une inspiration pour des millions de personnes à travers le monde. Découvrez son parcours et ses combats.
-
Portrait
Sylvia Earle, connue sous le nom de Her Deepness (sa profondeur), est une océanographe de tous les records : elle a mené plus de 100 expéditions en eaux profondes. Elle a passé deux semaines dans un laboratoire sous-marin. Elle détient le record de descente en autonomie à 381 mètres de profondeur avec bouteilles et à 1000 mètres en sous-marin ! Elle a passé plus de 7 000 heures en plongée. Elle a écrit plus de 150 ouvrages. Sans compter tous les prix et distinctions qui lui ont été décernés tout au long de sa carrière, plus d’une centaine !
Très tôt, Sylvia Earle développe un amour pour la nature et plus particulièrement pour la vie marine. Elle entreprend alors des études pour explorer et protéger la vie marine. Consciente que nous devons protéger les océans car nos vies en dépendent, elle consacre sa vie à la sensibilisation pour les océans. En effet 97% de l’eau sur Terre est océanique et abrite la majeure partie de la biodiversité de la planète. La Terre est habitable grâce aux océans. L’air que nous respirons en est issu. Les écosystèmes marins extraient l’oxygène du gaz carbonique et le rejettent.
Tout à la fois, exploratrice, pionnière, scientifique, elle est la première femme nommée directrice scientifique de l'Agence d'observation océanique et atmosphérique des États-Unis NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration). Elle a également été nommée, en 1998, exploratrice à demeure pour le National Geographic.
-
La science au service de la protection des océans
Sylvia Earle met les recherches scientifiques au service de la protection des océans. Dans son dernier livre, « Ocean : a global odyssey » publié aux éditions National Geographic l’océanographe énumère les impacts dramatiques sur les océans de la sur-pêche, de la pollution plastique et chimique mais aussi du réchauffement climatique. Une mise en garde plus que nécessaire.
Cette icône qui a voué sa vie à la découverte, l’étude et la protection des océans, a été récompensée en 2009 d’un Prix TED. Ce prix est décerné à de brillants visionnaires inspirant des actions pouvant changer le monde.
L’objectif est de protéger 30% des océans d’ici 2030.
Grâce à ce soutien, elle a lancé un nouveau projet : Mission Blue, qui oeuvre pour la mise en place de Hope Sopts (zones d’espoir), des zones marines à protéger à l’échelle mondiale, en bon état ou endommagée mais qui peuvent être restaurées à condition d’en prendre soin. À plus de 86 ans, cette pionnière continue de parcourir le monde et de porter la parole, pour réveiller les consciences. Un exemple inspirant à suivre !