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Quelles sont les pistes envisagées pour décarboner le secteur du fret ?

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Le fret, c'est un peu comme cette route pas très loin de chez vous. Elle vous dérange à cause du bruit et de ses émissions de CO2. Mais, sans elle, votre vie quotidienne serait beaucoup plus compliquée. Aujourd'hui, le transport de marchandises est responsable de près de 42% des émissions liées aux transports. L’enjeu de la décarbonation de ce secteur est donc un enjeu majeur pour le climat.

La plus simple des solutions parait évidente : moins consommer et acheter local. Mais nous savons, vous et moi, que dans une mondialisation galopante, il faut rester pragmatique. Les achats en ligne du bout du monde n’ont pas fini de nous envahir.

Restons positif et regardons ensemble quelles sont les pistes envisagées qui permettraient de réduire cet impact environnemental.

  1. Transition vers les carburants alternatifs

    L'une des premières pistes pour décarboner le fret repose sur l'utilisation de carburants alternatifs. Le bioGNV (gaz naturel pour véhicules) et l'hydrogène sont parmi les candidats les plus prometteurs. En 2023, des tests ont montré que l'adoption de ces carburants pourrait réduire les émissions de CO2 de près de 20%. Bien que leur déploiement à grande échelle soit encore en développement, les progrès technologiques et les infrastructures de soutien augmentent chaque année.

    Chez GLASSEO notre flotte évolue et nous débutons prochainement une expérimentation à grande échelle avec des utilitaires à hydrogène.

  2.  Électrification des flottes

    Passons aux véhicules électriques. Les camions électriques, bien qu'encore coûteux et limités en autonomie, représentent une avancée significative. La part des véhicules électriques dans le secteur du fret pourrait atteindre 15% d'ici 2030. Des entreprises comme Tesla et Nikola sont à l'avant-garde, avec des modèles de camions électriques capables de parcourir plusieurs centaines de kilomètres sur une seule charge.

    En France, l'Ademe a mis en place un guichet d'aide destiné aux PME et TPE pour l'acquisition de poids lourds électriques avec une enveloppe budgétaire de 20 millions d'euros, dédiée à l'achat, à la location ou au rétrofit de ces véhicules.

    Le soutien financier peut aller jusqu'à 20 000 euros pour les poids lourds de 7,5 à 12 tonnes, 65 000 euros pour ceux de plus de 12 tonnes, et 90 000 euros spécifiquement pour les tracteurs routiers. Actuellement, selon l'Avere, le coût des camions électriques est environ trois fois supérieur à celui des camions diesel, d'où l'importance de cette incitation financière.

    En août, un nouvel appel à projets intitulé « Écosystèmes des véhicules lourds électriques » sera lancé pour tous les acteurs du transport de marchandises et de voyageurs. Ce projet bénéficiera d'une enveloppe totale de 110 millions d'euros, répartie entre 95 millions pour les poids lourds, 10 millions pour les autobus et navettes urbaines, et 5 millions pour les autocars.

    Les demandes d'aides peuvent être faites soit par le biais du guichet ouvert, soit via un appel à projets sur la plateforme « agirpourlatransition.ademe.fr ».

  3. Optimisation des itinéraires et de la logistique

    Moins spectaculaire mais tout aussi efficace, l'optimisation des itinéraires et de la logistique peut réduire considérablement les émissions. Des systèmes intelligents permettent de planifier les trajets en fonction du trafic, des conditions météorologiques et des besoins spécifiques, réduisant ainsi la consommation de carburant. Une étude de 2022 a montré que ces optimisations pouvaient diminuer les émissions de CO2 de 10 à 15%. Chez GLASSEO nous utilisons depuis plus de 4 ans un système d’optimisation de nos tournées qui a fortement réduit notre nombre de kilomètres et le carbone qui va avec.

  4. Utilisation accrue du transport ferroviaire

    Le transport ferroviaire est un autre acteur clé dans la décarbonation du fret. Les trains émettent en moyenne 75% moins de CO2 que les camions pour des distances similaires.

    Investir dans les infrastructures ferroviaires et encourager le transfert modal du fret routier vers le rail pourrait transformer radicalement l'empreinte carbone du secteur.

  5. Développement des technologies de propulsion marine

    Pour le fret maritime, qui représente une part significative du transport de marchandises, des solutions innovantes voient le jour. Les voiles assistées et les systèmes de propulsion hybride sont en phase de test sur plusieurs navires. L'Organisation Maritime Internationale (OMI) a fixé des objectifs ambitieux, visant à réduire les émissions de CO2 des navires de 50% d'ici 2050.

  6. Collaboration internationale et réglementation

    Enfin, il est crucial de mentionner l'importance de la collaboration internationale et de la réglementation. Les gouvernements et les organisations internationales travaillent ensemble pour définir des normes et des objectifs communs. La taxation des émissions et les incitations fiscales pour les technologies vertes sont des leviers puissants pour accélérer la transition.

  7. Le futur des camions ateliers chez GLASSEO.

    Notre engagement nous oblige à être sans cesse à l’affut de nouvelles solutions pour réduire notre impact. En 2024 GLASSEO va franchir un pas important dans ce domaine avec l’acquisition d’un camion à Hydrogène + deux nouveaux utilitaires électriques. Nous aurons l’occasion de revenir vers vous sur l’évolution de notre flotte.

    Le chemin vers la décarbonation du fret est semé d'embûches, mais les solutions sont à portée de main. Avec une combinaison de technologies innovantes, de politiques ambitieuses et d'un engagement collectif, le secteur du fret peut évoluer vers un avenir plus durable. 

    Alors, prêts pour le voyage vers un fret plus vert ?