Tour du monde des marées noires du début de l’année 2022
Un début d’année comme une mauvaise série noire avec des enchainements de catastrophes passées inaperçues. Entre Ukraine et Covid c’est vrai qu’il n’est pas simple de faire son choix dans les mauvaises nouvelles.
Tour du monde des marées noires du début de l’année.
En moins de 3 mois on ne compte pas moins de 4 marées noires de grande ampleur à travers le monde. Du boulot pour le CEDRE ces pompiers de la pollution que nous vous présentions dans un précèdent article.
Début janvier au Pérou, c’est l’effet papillon qui provoque l'une des pires catastrophes environnementales dans la région du nord Lima.
Tout commence à 10.000 kilomètres de côtes péruviennes en plein cœur du Pacifique. Une éruption volcanique engendre un énorme tsunami qui frappera les îles Tonga et dont la houle traversera l’océan pour finir par bousculer un tanker qui déchargeait son pétrole dans la raffinerie de Ventanilla. Résultat : 18 000 mètres carrés de côtes et de mer souillées, des centaines d’oiseaux, pingouins et tortues retrouvés échoués et recouverts de mazout, des centaines de familles vivant de la pêche privées de leurs moyens de subsistances Un rapport de fin janvier repris par le journal le monde fait état de 12.000 barils déversés avec un tiers récupéré.
Fin janvier c’est un oléoduc sous-marin qui fuit et qui déverse 60.000 litres de pétrole dans le golfe de Thaïlande. Une situation malheureusement récurrente là-bas. Selon Greenpeace c’est plus de 240 déversements d'hydrocarbures qui ont été recensés en Thaïlande depuis 1974..
Début février c’est un navire de production de stockage et de déchargement de pétrole qui explose au large du Nigéria. Les images diffusées sur les réseaux sociaux sont impressionnantes le Trinity Spirit peut traiter jusqu’à 22000 barils par jour. L’impact définitif de la pollution et sa puissance sont encore à l’étude.
En mars c’est la plus grande plate-forme du monde, baptisée « P-36 » et appartenant au pétrolier brésilien Petrobras, qui a coulé au large des côtes de Rio. Avec 1,5 millions de tonnes de brut stockées sous la plateforme Le pire semble avoir été évité selon le gouvernement Brésilien compte tenu de la quantité relativement faible de pétrole encore contenu dans la plate-forme au moment du naufrage. On a comme des doutes sur le côté magique il ne sait rien passé.